jueves, 25 de marzo de 2010

Che Bella Sicilia

Ca a été une expérience intéressante pour moi. Voyager toute seule, ca faisait longtemps que ca ne m’était pas arrivé et en plus dans un pays dont je ne parlais pas vraiment la langue.
Bien sur, je n’ai pas eu trop de problèmes avec l’Italien car l’espagnol est très similaire, donc avec mon italo-espagnol, j’ai réussi à me faire comprendre. J’étais contente d’essayer de parler italien mais ce n’était pas évident de ne pas tomber dans le piège d’utiliser mon espagnol au lieu d’essayer l’italien. J’ai réalisé combien mes amis avaient raison quand ils me disaient que j’avais de la chance de parler autant de langues, car c’est un peu plus compliqué quand ce n’est pas le cas, même si avec les gestes on se fait assez bien comprendre !

J’ai vraiment apprécié ce voyage. Cependant, cela m’a rappelé combien on peut se sentir seul parfois quand on voyage par soi même. Manger au restaurant tout seul est pour moi la pire des choses : j’associe toujours les restaurants avec le fait de manger avec des amis et de partager une passion commune pour la bonne bouffe. J’avais pour toute compagnie un bon bouquin mais ca m’a manqué de ne pas être avec un pote. Je ne sais pas si vous avez ressenti la même chose que moi déjà, mais un vin et un plat ont encore meilleur goût quand vous les goûtez avec un ami, de la famille, un partenaire. Bon d’accord, on ne peut pas tout avoir n’est-ce pas ?

Mon premier contact avec les locaux a été plutôt bon. Je suis montée dans un bus pour essayer de me rendre au B&B que j’avais repéré sur internet en disant au chauffeur le nom de la rue. Quand il m’a répondu 'Dove', ce qui veut dire 'ou ça', j’ai eu comme la sensation que ça ne serait pas une partie de plaisir, mais ça ne m’a pas dérangé pour autant, un peu de piment et j’ai trouvé ça drôle… Il m’a déposée au prochain arrêt, une dame est arrivée et on a commence à discuter. Le deuxième chauffeur a démarré sans savoir non plus où c’était… ce n’est pas grave, il voulait m’aider et a demandé à un autre passage qui venait de monter. Ils ont appelé quelqu’un qui leur a donné la réponse. Cool man! Ils m’ont donné les indications et j’ai trouvé mon chemin.

Au B&B, Giuseppe a été adorable, me donnant une carte, des infos et conseils, m’offrant même un reste de leur déjeuner, un plat de pates et du vin rouge! Trop gentil. Puis j’ai eu ma première expérience de bicy électrique. Je me suis bien marrée: tu pédales un peu et tu vas aussi vite que sur une mobylette; j’avais l’impression de redevenir une ado!

J’ai découvert une très jolie ville. Le centre historique de Trapani est charmant, avec de beaux édifices et églises.



Marché au poisson, sans les poissons!

J’ai bu mon premier café italien, délicieux, accompagné d’une douceur typique fourrée au ricotta et chocolat, miam !
Puis je pense que ma balade a coïncidé avec la sortie des classes. Des centaines d’ados déambulaient dans les rues, les garçons les cheveux en brosse à la Billy Idol, les filles soit super sexy avec talons à aiguilles ou en tennis. Ils se ressemblaient tous comme si clones ou moulés… j’imagine que c’est comme ça maintenant, on nous encourage à rentrer dans le modèle, la norme...

Je n’ai pas bien dormi cette nuit là… je crois que tous les ados du quartier s’étaient donné rendez- vous pour faire rugir leurs mobylettes à qui mieux mieux… puis à 6h du mat, les voisins ont décidé de tous ouvrir leurs volets roulants (p….. un dimanche matin!!!) donc j’ai décidé de prendre mes cliques et mes claques et de me rendre sur la plus petite des îles Egadi et de me trouver une chambre là bas, changeant de plan qui était au début de rester sur Trapani pour faire des balades à la journée.

Quelle bonne décision ça a été! J’ai adoré l’île Levanzo!

Exactement le genre d’endroit que j’espérais trouver, isolé, pas un seul touriste en vue, un village adorable aux maisons blanches et volets bleu où le temps s’était arrêté. Les gens sur le ferry venaient visiter leur famille pour la journée ou le week end, portant des gâteaux et glacières. Les gamins de l’île jouaient tous ensemble pendant quel les parents discutaient et prenaient un verre au (seul) café du coin.

Je me suis baladée au hasard, découvrant d’adorables maisons, de vieux vélos rouillés ou des voitures antiques, des rues paves tranquilles et des vêtements séchant au soleil.

J’étais aux anges et ai continué à marcher, ayant trouvé un chemin longeant la côte. J’ai aperçu un homme de loin qui avait l’air de ramasser quelque chose mais j’ai décidé de continuer à grimper en haut de la montagne. Je pensais pouvoir peut être faire le tour de l’île, mais quand j’ai rejoint une vieille maison de pierre en ruine, ai découvert plusieurs chemins possibles et n’ai vu aucuns signes, j’ai décidé de revenir sur mes pas, surtout qu’il ne me restait presque plus d’eau ni rien à manger.

J’ai profité de l’occasion pour aller voir le vieil homme aperçu à l’aller. Il était toujours là, portant des bottes en caoutchouc, un sourire charmant aux lèvres et le visage buriné par le soleil. Il m’a donné un coquillage pour que je le goûte : c’était délicieux, puis il m’a dit qu’il devait se dépêcher avant que la marée ne monte, donc j’ai poursuivi ma route, avec un peu de chaleur dans mon cœur, pour ce moment partagé avec lui. C’est ce que j’aime quand je voyage, créer des contacts avec les locaux, et l’un des avantages de voyager seul e, est qu’on est plus ouvert à ce type de rencontre que si l’on voyage avec des amis.

trouver un endroit où dormir et manger était plutôt simple… il y avait seulement 2 hôtels-restaurants ouverts dans le coin, donc j’ai déposé mon sac, mangé une bonne salade avec une tomate qui avait du gout (!), et ai repris ma marche à pied, cette fois pour découvrir l’autre côté de l’île. J’ai fini par arriver en haut d’une colline où la vue était splendide, sur une vallée verdoyante.

avec de bâtiments en ruine sympas

des chèvres me regardant fixement,

un gentil âne acceptant une caresse,

et des chiens aboyant non loin...du coup, je suis revenus sur mes pas, juste contente de lire mon livre au soleil, de bronzer un peu, de regarder la mer de temps en autre, bercée par le bruit des vagues se brisant... après une petite siestounette, je suis revenue au village... pas grand-chose à faire là bas, si ce n’est regarder les gens , les ferries arrivant et repartant, prendre un café accompagné de délicieux gâteaux à la pâte d’amande, lire mon livre...
Etant la seule cliente de l’hôtel, on m’a indiqué que le diner serait servi à 8h. J’ai mangé les meilleures pâtes au pesto de ma vie, rien à voir avec ce que je connaissais : de l’ail et du basilic très finement coupés avec de la tomate fraîche...le tout servi avec une bonne sèche grillée... dans la salle, la TV en fond sonore...même dans cet endroit perdu, elle faisait partie de la vie des gens, toujours allumée, et avait l’air aussi nulle qu’en Espagne et ailleurs… La civilisation...
Le lendemain, après une bonne nuit, quoique courte car je commençais à être habituée à me lever de bonne heure, j’ai pris le premier ferry pour retourner à Trapani, puis le bus pour aller à San Vito lo Capo, à la pointe Nord Est de l’île, un endroit célèbre pour sa belle plage de sable blanc,

et proche d’une Réserve Naturelle. Mon plan était d’aller faire de la rando mais ça n’a pas été possible. L’entrée du parc était trop loin et le temps assez instable, donc j’ai juste flâné, prenant un café à la 'pasticceria' comme tous les autres au village. C’était super tranquille là bas, la plage était sympa mais le jour gris ne lui rendait pas justice. C’était encore la basse saison et la plupart des gens en profitaient pour faire des travaux et peintures.

Encore une fois, pas grand chose à faire sur place, donc me voilà repartie pour Trapani à nouveau, pour déguster un excellent couscous de passion, une des spécialités du coin, puis j’ai pris le bus pour Erice, un village médiéval bâti en haut d’une colline, à seulement une demie heure de Trapani.
La route était très sympa, en lacets, montant au niveau de la mer et nous offrant un panorama superbe de la côte... mais le meilleur était à venir. La vue depuis Erice était tout simplement magnifique.

Le jour avait éclairci (quelle chance!) et on pouvait voir les îles Egadi... je me suis baladée dans le village, appréciant les rues pavées, les châteaux et tours composant le village.

J’ai longtemps hésité entre rester passer la nuit et retourner sur Trapani mais j’ai tellement adoré l’endroit que j’ai finalement choisi l’option Erice, et ai admiré un coucher de soleil incroyable au-dessus de la mer.

devenant de plus en plus jaune,

puis orange et époustouflant...

J’ai trouvé un hôtel pas cher (en fait, j’ai envisagé sérieusement l’idée de m’offrir un 3 étoiles… mais c’est pas mon truc...) et ai décidé plutôt de mettre l’argent dans un bon restaurant, recommandé par un local à qui j’avais demandé conseil.

Les italiens commencent généralement par des mises en bouche, les 'antipasti' suivis d’un premier plat, un second servi avec un accompagnement, puis les desserts... Que c’était difficile de choisir ! J’ai finalement opté pour les 'ravioles aux épinards et ricotta' en premier... c’était exquis, puis suivis d’un filet d’espadon sauce Marsala (liqueur locale) le tout accompagné d’un vin blanc excellent... j’étais pleine mais voulais quand même prendre un dessert donc j’ai lu mon livre jusqu'à ce que je puisse à nouveau manger quelque chose, et ai terminé par une délicieuse glace aux amandes couverte de chocolat chaud et morceaux de cacahuètes… vous savez , comme le Sundae de Mc Donald´s mais fait maison en 100 fois mieux?!!!

Encore une nuit tranquille (les rues étaient désertes quand je suis rentrée du restau à 21h30), puis j’ai à nouveau admiré le panorama au petit matin, masqué par une mer de nuages,

jolie vue Monsieur n’est-ce pas?!

Seulement 3 jours, ce n’est pas assez pour voir grand-chose, mais c’est quand même suffisant pour apprécier l’endroit et le recommander! Che bella Sicilia!

1 comentario:

gina marie dijo...

wow, these are absolutely beautiful!!