miércoles, 2 de febrero de 2011

Equateur: forêt tropicale, cascades et campagne

Il y a 2 semaines, j'ai eu un week end très chargé! Cela a commencé Samedi avec la visite du Parc Aquatique en compagnie des élèves de Cecibel, âgés de 5 ans. Le parc était situé dans un endroit magnifique, entouré de montagnes, une riviére serpentant à côté.

Nous sommes tous montés dans un gros pick up puis sommes allés à Balsapamba. Malheureusement pour nous, la journée resterait grise et nous n'aurions pas la chance de voir le soleil. A peine arrivés, les enfants se sont mis à l'eau. Les gamins... sans aucune peur d'avoir froid, uniquement centrés sur le jeu et s'amuser. Il y avait une enceinte énorme pour la musique qui n'était pas forte, non non, mais insupportable pour ceux qui se trouvaient au-dessous... Exactement comme en République Dominicaine :-)))

Quand j'ai enfin senti la présence du soleil derrière les nuages, je n'ai pas réfléchi plus longtemps et ai sauté dans l'eau. J'ai d'abord essayé la piscine à vagues artificielles.

C'est marrant comment ça marche, ça commence par une petite onde qui se transforme en mouvement régulier créant plusieurs vagues allant dans tous les sens. Je pensais que ça serait sympa mais en fait j'ai commencé à sentir comme un mal de mer au bout d'un moment... c'était trop régulier et artificiel pour moi, dingue non car on pense à toute la voile que j'ai faite sans avoir ce problème! Mais cette piscine n'était pas mon truc! Puis je suis allée essayer le grand toboggan avec les courbes. Ça oui, j'ai adoré, on avait la sensation qu'on allait sortir du tube avec la vitesse, c'était marrant! Par pour tout le monde.... L'une des mamans qui m'avait accompagnée a eu peur et n'a pas voulu y revenir...


Après ça, j'ai eu froid et suis allée me faire un petit coup de bain hydromassant à jets, profitant du fait que j'étais la seule personne dedans, trop bon! Puis le sauna, puis tout le monde a commencé à avoir faim,

puis froid

On a mangé puis on est rentrés à Montalvo.



J'étais très fatiguée mais n'ai pas eu le temps de me reposer. Une demie heure plus tard, j'avais une réunion avec les locaux de Montalvo intéressés pour venir marcher et faire du sport plusieurs fois par semaine. Oscar m'a d'abord présentée, parlant de mon objectif, de ce que je faisais pour la Fondation, puis m'a donné la parole. Dieu sait que je déteste parler en public... mais ça ne s'est pas trop mal passé. J'ai parlé de l'importance d'avoir une activité physique régulière, des avantages du sport et d'avoir une alimentation saine. Puis nous avons invité les gens à s'inscrire pour les marches et nous sommes mis d'accord pour le faire 3 fois par semaine, les lundi, vendredi et samedi à 3h de l'aprem. L'objectif serait de marcher environ 2 heures et aussi de travailler les abdominaux, fessiers et jambes... Je leur ai montré comment faire et on a fait un peu de stretching ensemble. Environ 20 personnes étaient présentes. Des enfants et femmes pour la plupart, beaucoup plus que des hommes. Tout le monde semblait motivé pour commencer le lundi.

De retour à la maison, j´étais chargée de préparer le dîner et ai fait une tortilla avec une salade de tomates et mozarella, accompagnée bien sûr d'huile d'olive.

Je venais juste de finir de cuisiner quand l'une des enseignantes de l'école, Rocio, est passée pour m'inviter le dimanche avec des amis à marcher dans la campagne. J'ai accepté avec joie, contente de pouvoir enfin quitter la ville. Elle en a profité pour m'inviter aussi après le dîner à se balader avec ses amis. Je suis montée dans la voiture... que nous n'avons en fait pas quittée...!!! J'étais surprise d'apprendre que c'était souvent ce qu'ils faisaient, des balades en voiture, écoutant la musique à fond la caisse, discutant tout en restant dans la voiture. Je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire, c'etait une façon tellement différente de faire les choses pour moi, habituée à aller prendre un verre et discuter avec mes amis dans un bar... on a passé ainsi une heure, conduisant jusqu'au Parc auquel j'étais allée durant la journée puis on est rentré... J'ai eu des conversations intéressantes avec les filles qui étaient de ferventes catholiques, gardant leur virginité pour leur mari... Ca m'a choquée que cela puisse encore exister, surtout dans ce pays où la plupart des filles ont leur première relation sexuelle à 12 ou 13 ans... et ces filles avaient 23 et 30 ans... J'apprends sans nul doute tous les jours dans ce pays sur des coutumes et façons de vivre différentes des miennes!

Dimanche matin à 9h, nous sommes donc partis pour la compagne avec Rocio, son frère Armando et trois autres filles, Janina, Diana et Rosita. Deux d'entre elles portaient de simples ballerines au lieu des chaussures de sport que j'avais recommandées, pas d'eau ni rien à manger...ah ces filles de la ville!!! :-)
La route était magnifique, avec de splendides paysages, très verts, de belles collines dans le style de celles qui sont entre Sanchez et Las Terrenas en République Dominicaine. Nous sommes partis de Montalvo sous la pluie et une heure et demie plus tard, sommes arrivés avec le soleil à Bilovan, tous d'excellente humeur, contents de pouvoir enfin voir les paysages qui nous entouraient. Je commençais à sentir l'excitation monter à l'idée de commencer la marche...

J'étais aux anges. Aucun traffic, pas de bruits, un chemin de pierre et Dame Nature dans toute sa splendeur! Le soleil n'est malheureusement pas resté avec nous et nous avons dû nous contenter d'un brouillard épais qui nous a accompagnés jusqu'à la fin de la balade! C'était dommage de ne pas pouvoir voir les paysages mais j'étais tellement heureuse de marcher dans la campagne que rien ne pouvait altérer mon bonheur. J'ai rencontré des potes sur le chemin :-)

vu à ma plus grande surprise une arène de corrida...

et ai pris une photo du trajet au cours où on se perdrait, ce qui se révela être utile par la suite...

Cette route était l'ancienne route qui reliait la montagne à la côte, utilisée par le célèbre Simon Bolivar appelé le "libérateur", et en l'honneur duquel un monument a été construit pour se souvenir des faits.Nous avons commencé la marche en discutant joyeusement, nous réchauffant peu à peu malgré le brouillard qui nous tombait dessus comme un crachin breton. A un moment donné, il y avait une route de terre sur la droite, alors que notre route de pierre continuait à descendre. On pouvait entendre les voitures non loin sur la route principale et j'ai bien pensé que nous allions tomber dessus en suivant notre chemin... ce qui n'a pas loupé et nous avons alors dû remonter ce que nous venions de descendre, au grand désespoir des filles et pour mon plus grand plaisir, contente de faire un peu plus d'exercice, pile poil pour Sophie!
Nous avons été rejoints par un groupe de locaux qui revenaient de faire des courses au village du coin et resdescendaient par un racourci à l'un des endroits situés sur notre carte. On les a donc suivis, sur une descente bien pentue et glissante. Les filles n'arrêtaient pas de crier, c'était trop drôle de les entendre, ah les filles! :-)



Les locaux étaient des marcheurs rapides, habitués à faire de trajet toutes les semaines et à vivre au grand air. Des gens adorables, contents de nous aider et de discuter avec nous pour savoir qui nous étions. Ils nous ont également communiqué une information intéressante: il nous restait encore 2h de marche... nous avions déjà marché pendant 2 heures, ce qui était supposé être la durée totale de la marche... J'étais ravie d'entendre ça, mais j'étais bien la seule! De toute façon, on n'avait pas le choix, il ne nous restait pas d'autre solution que de continuer à marcher. La route était bien trop pentue pour que quiconque puisse penser vouloir rebrousser chemin.

Quelle magnifique forêt tropicale! Si exhubérante, verte, silencieuse, sans même le son d'oiseaux. J'étais remplie de joie, me sentant sereine, en paix et pleine d'énergie, mon corps à nouveau en vie! Aucune polllution ici, des fougères et feuilles superbes, et une très jolie cascade que nous avons atteinte en traversant la rivière.






Le brouillard nous a suivis jusqu'à la fin de la marche.




Nous commencions à avoir vraiment faim, ayant emmené seulement quelques provisions pour une marche de 2h. Dame Nature ne nous a pas abandonnés et nous sommes tombés sur des bananes délicieuses à la fin du parcours, plus que bienvenues. Puis, non très loin, Armando a joué de chance en dégommant 3 oranges sur l'arbre, pour notre plus grande surprise, lui-même étant le plus étonné de sa chance! Les oranges ont été bien appréciées, se révelant juteuses et excellentes! J'adore ce genre d'endroit où on peut trouver sa propre nourriture dans la nature, n'est pas extraordinaire?!

Quelle journée! Mes jambes étaient fatiguées, plus du tout habituées à travailler, et aussi à cause de la bonne descente que nous avions faite pendant 5 heures!!!

Bonjour les courbatures le lundi, surtout aux mollets, mais je n'étais pas la seule:-) Cependant, pas de repos pour Sophie. Après l'école, j'avais ma première marche programmée avec les gens de Montalvo. Je ne dirai pas que c'était la grosse motivation, pâtissant en plus d'une bonne migraine, en plus de la fatigue accumulée depuis 3 semaines mais je n'avais pas le choix et devais y aller.

Je ne l'ai pas regretté! Environ 15 personnes sont venues, et en attendant que tout le monde arrive, nous avons travaillé les abdominaux et fessiers puis sommes partis pour notre marche en campagne, quittant peu à peu la ville. Là encore, on a marché sur un chemin de pierre, et j'étais surprise et ravie de voir qu'il n'y avait pratiquement aucune circulation ni pollution, juste des chiens aboyant à notre passage. J'ai pu admirer à nouveau de magnifiques paysages, des champs de riz entourés de montagnes, des fleurs colorées plantées dans les jardins, une lumière éclatante.

Des roses sentant merveilleusement bon, pas comme celles qu'on peut acheter...




Tout le monde était en forme et motivé pour aller au-delà du parcours prévu, faisant ainsi un circuit triangulaire. Nous avons traversé une rivière, les gamins courant devant, quelques femmes peinant à l'arrière mais tout le monde déterminé à aller jusqu'au bout. J'étais vraiment surprise de constater que si près de la maison, on pouvait trouver ce genre de chemin et de paysages pittoresques et paisibles... quel dommage que je ne puisse pas y aller seule!



De retour au village, nous avons pu admirer des maisons très simples mais décorées de jolies fleurs et plantes.

La marche a duré finalement près de 2h et nous nous sommes mis d'accord pour nous retrouver le vendredi pour la prochaine. J'ai discuté un peu avec tout le monde et il m'a semblé que tout le monde avait éte ravi de l'expérience et content d'être venu.

Le vendredi, nous nous sommes donc retrouvés, descendant tout d'abord la grand rue bien bruyante avant de bifurquer sur un chemin de terre, loin de la pollution et des bruits de la ville. La route était bien boueuse suite aux nombreuses averses tombées les derniers jours. Les paysages différents de la première marche. Ici, on avait plutôt des champs de cacao, bananes, mais.


Nous avons du traverser 4 rivières. A la première, nous avons rencontré des femmes lavant des vêtements. A la seconde, un homme lavant un camion... Certains d'entre nous ont quitté leurs chaussures pour traverser, d'autres sont passés de pierre en pierre, mais la majorité étant des enfants, c'est tranquillement avec leurs chaussures qu'ils sont passés dans l'eau. J'ai quitté mes chaussures pour la première traversée puis ai sauté sur le dos d'Oscar pour la 2ème et 3ème.

Nous sommes arrivés à "Las Mercedes" au bout d'une petite heure de marche, et mon attention a été tout d'abord attirée par un fruit étrange, non comestible, à la forme étonnante... "pepa del monte", ce qui veut dire "graine de la montagne".

Puis c'était l'heure de notre match de volley, grâce à la donation d'amis qui avaient offert un vieux ballon. On a bien rigolé, rien à voir avec les règles habituelles ici, on a juste essayé de passer le ballon de l'autre côté, au-dessus d'un filet qui devait bien être à 2.50m de haut! La plupart des joueurs étaient des enfants, mis à part Oscar et moi qui jouions bien sûr dans des camps opposés. On a joué 2 sets, gagnés chacun par une équipe, et après avoir bien transpiré, on a pris le chemin du retour.

Nous avons à nouveau traversé les rivères. A la deuxième, le camion était cette fois sorti de la rivière mais son moteur tournait, polluant l'endroit. Je leur ai dit que ce serait mieux de l'éteindre pour éviter de polluer pour rien la rivière mais n'ai vu aucune réaction à mes propos... J´en ai touché 2 mots à Oscar qui était derrière et m'a rejoint plus tard et il m'a dit leur avoir tenu les mêmes propos sans plus de succès!!!

A mi-chemin, on a commencé à courir, les enfants étant excités à l'idée de se baigner dans la dernière rivière. Quand Erika m'a demandé si je me joignais à eux, j'ai tout d'abord réagi en bonne adulte européenne, lui disant que je ne savais pas, que je n'avais pas mon maillot ni ma serviette. Elle m'a très justement répondu "Et alors? Tu peux rentrer mouillée à la maison non?!" C'était tellement vrai! J'ai bien senti que ma réponse était stupide au moment où je l'ai faite donc un peu honteuse, j'ai rapidement changé d'idée et les ai rejoints, me baignant en short et t-shirt. L'eau était délicieuse. Les gamins sautaient des bords de la rivière, s'aspergeaient, criant de plaisir et s'éclatant.


Je me suis une fois de plus étonnée de les voir si libres, si loin de notre "modèle occidental" où les gamins sont hyper protégés, interdits de faire plein de choses sans la supervision de parents toujours inquiets qu'ils se fassent mal. tombent malades, se salissent ou abîment leurs vêtements... Ces enfants grandissent dans la rue. La plupart passent leur temps libre dehors en jouant avec les enfants du quartier, inventant des jeux et stimulant leur créativité et ingéniosité, sans argent pour acheter des jeux tout faits. Ils ne passent pas des heures devant la télé ni devant internet ou des jeux vidéo. Ils sont habitués à être livrés à eux même, à marcher pieds nus, à se salir, sans avoir tout le temps des parents sur le dos qui leur crient de ne pas faire ceci ou celà... donc ils profitent à fond du moment, vivent leur vie à fond, sans peurs, sans les règles des adultes pour leur gâcher leurs jeux d'enfants.

J'adore! Attention, je ne dis pas que tout est rose, et il y a plein de choses avec lesquelles je ne suis pas d'accord sur l'éducation de ces enfants, mais j'aime cette liberté qu'ils ont. Ici par exemple, les gens n'ont pas de parapluie. Quand il pleut, on voit les gens marcher dans la rue de la même façon que si le soleil brillait, sans urgence ni rush, ils se mouillent tout simplement... En Europe, à la moindre goutte, les gens ouvrent leur parapluie...

Mais revenonsà nos moutons... encore une super marche, diffèrente et tout aussi agréable que la première. Le samedi, pour cause de pluie, on a dû annuler mais dimanche, je suis partie à la découverte d'une cascade avec mon amie Rocio et ses copines. On s'est à nouveau régalés avec une végétation tropicale et exhubérante.



Nous avons quitté Montalvo sous le soleil et sommes arrivés sous un ciel gris. Quelques minutes plus tard, la pluie commencait à tomber. Dame Nature a toujours tout ce qu'il nous faut et j'ai utilisé une grande feuille d'une plante qui semblait étanche pour protéger mon appareil photo. Le chemin était facile, même s'il montait un peu, rien de très éprouvant, mais très boueux. Nous étions entourés de végétation tropicale, avons vu des fleurs magnifiques,



et plein de rivières,

tout cela pour aller où?...

En français ça veut dire, "Dieu seul connaît notre destination" :-)

La cascade n'avait rien d'exceptionnel, mais était juste un endroit sympa.

Un gamin du village rencontré sur la fin, nous a accompagnés et a attrapé une espace de crabe.



Je me suis mise à l'eau et ai fait plusieurs plongeons depuis une pierre bien glissante située à côté de la cascade, répétant l'opération 4 fois pour que l'une des filles prenne une photo, mais c'était toujours trop tôt ou trop tard donc j'ai fini par abandonner. Je suis revenue auprès des copines sur une pierre et soudainement, ai glissé, tombant dans l'eau, criant "mon appareil photo!", gardant le bras bien en hauteur. Deux des filles ont voulu me retenir et du coup sont aussi tombées à l'eau toutes habillées! Nous avons tous alors eu une crise de fou rire car c'était trop drôle, elles qui n'avaient pas voulu se mouiller en se baignant! Quelle rigolade!

Il pleuvait maintenant à verse et nous avons repris la route pour rentrer. On pouvait voir le soleil briller pas loin et il a fini par nous rattraper, hourrah! On est revenus par un chemin différent et avons traversé un pont suspendu bien sympa.





Une fois de plus, j'étais heureuse, même si la marche n'était pas bien longue, car je m'étais remplie de toute cette beauté, adorant la forêt tropicale, le vert.

Je fais maintenant comme les locaux: ça ne me dérange plus de marcher sous la pluie, et j'adore ça même !

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