et appréciant les décorations de Noel encore présentes. On a fini la soirée dans un music bar avec Javi, un pote de Xavi (!), écoutant un très bon groupe de blues.
12 heures passées dans l'avion m'ont épuisée, même si j'ai eu des conversations intéressantes avec Valeria, une fille de Quito, que j'espère revoir quand je visiterai plus tard le pays en Mars. 2 heures après avoir atterri à Quito, nous arrivions enfin à Guayaquil. Une bonne surprise m'attendait: tous mes bagages avaient suivi et j'eus finalement aucun problème avec les douanes pour les suppléments. Oscar était là avec Jose, un autre gars de la Fondation, et Macario, notre chauffeur, un ami à eux et mari d'une prof.
Un premier stop à Babahoyo pour changer de voiture, laisser Macario à sa femme, et nous étions partis pour Montalvo mais pas pour longtemps. 5 mn plus tard, nous étions de retour, ayant oublié un sac à dos, et ce fut une vraie chance car nos compagnons s'aperçurent alors que la voiture perdait de l'eau. La chose était sérieuse et ils se rendirent compte que l'auto avait éte heurtée par certainement une moto dans l'après midi car un phare était cassé et le radiateur fuyait.... tout le monde a réagi avec calme, pas de problème, et nous sommes tous partis dans la voiture de Macario pour arriver jusqu'à la maison d'Oscar. Il était plus de minuit, donc 6h du mat pour moi quand je suis allée me coucher!!!
Pendant le voyage, même si mes yeux se formaient, je me suis rendue compte que ce pays ressemblait énormément à la République Dominicaine: même style de constructions, maisons, chients errants partout, gamins sur des vélos ou motos sans phares, et routes défoncées, même végétation et boutiques le long de la rue, même chaleur humide. Je me suis sentie heureuse d'être là.
Je n'ai pas passé une très bonne nuit, les innombrables chiens du quartier n'arrêtant pas d'aboyer, plus le changement je pense d'endroit et de pays. Je me suis réveillée à 7h30, ai pris le petit déj avec la famille, ai discuté avec Adriana, la seconde de cette famille de 4 enfants, et après une bonne douche, me suis sentie mieux. J'étais hébergée dans la maison d'Oscar, spacieuse mais ne correspondant pas aux normes de confort et propreté que l'on a en Europe. Je me suis sentie dans un premier temps mal à l'aise puis intéressée de devoir faire face à cette situation, de me trouver en dehors de ma zone de confort pour voir comment je réagissais. L'important, décidais-je, n'était pas la propreté mais les gens, et ils étaient trés accueillants et chaleureux. J'étais excitée par l'idée de partager la vie de cette famille, de devoir m'adapter à leurs standards et de combattre ma première réaction de "gamine qui a grandi dans un pays riche"!!!
Je suis allée à l'école le premier jour, rencontrant une partie de l'équipe et ouvrant avec eux les cadeaux pour les enfants. Ils étaient ravis!
Le deuxième jour, j'ai commencé avec les enfants de 11-12 ans pour leur donner des cours d'informatique. Dans une salle minuscule, disposant de seulement 2 portables et un PC, c'était vraiment un challenge de pouvoir faire quelque chose avec 11 gamins terriblement bruyants et vivants... la souris du PC ne fonctionnant pas ete l'un des portables ayant un problème de batterie, je me suis retrouvée avec seulement un portable pour l'ensemble des enfants... ils m'ont semblé plus intéressés d'essayer de surfer sur internet que de connaître Word.... Je me suis sentie totalement inefficace et inorganisée (ce que j'étais en fait!), et me suis promis de préparer le prochain cours du lendemain pour les enfants qui avaient déjà des connaissances.
Après ce premier contact, je fus présentée à une autre classe, ceux de 9-10 ans, et ce fut un échange très intéressant. Les enfants étaient vraiment désireux de savoir qui j'étais, d'où je venias, où j'avais voyagé, posant des questions et riant. Leur maîtresse Betty était un amour et utilisait de façon très intelligente mes propos pour leur montrer la différence d'éducation entre nos mondes afin de les encourager à continuer leurs études pour avoir une bonne éducation et un bon travail, ce qui signifie également de l'argent pour entretenir une famille. Le principal problème étant que les filles tombent enceintes très tôt (par manque d'information et de communication avec les parents), arrêtent ensuite d'ètudier et n'arrivent pas à vivre de façon décente avec des enfants à élever. Les élèves m'ont ensuite chanté différentes chansons en anglais et espagnol et j'ai dû également faire un effort et leur chanter quelque chose en français... ils m'ont tous fait la bise pour me dire au revoir, certains me montrant déjà beaucoup d'affection!
Quand j'ai quitté la classe, j'ai réalisé que les enfants de l'autre classe, les 11-12 ans avaient fait une banderole pour me souhaiter la bienvenue! Comme c'était gentil de leur part et adorable! Je me suis sentie touchée par cette attention.
Mon deuxième jour à l'école a commencé par une session de gym improvisée, la prof d'anglais ne venant pas. Je leur ai montré comment étirer leurs muscles et c'était marrant de les voir se plaindre de douleurs, faire des grimaces ou rire. On a fini par un jeu, bien sûr, les filles devant attraper les garçons et vice versa. Puis j'ai enchaîné sur mon deuxième cours informatique avec les enfants qui avaient des bases. J'étais plus préparée cette fois, ayant imprimé pour eux un document sur Word pour qu'ils le reproduisent et expliquant les menus principaux. Nous avons reçu un nouvel ordinateur, avec également une nouvelle souris, donc je disposais cette fois de 3 ordis pour 12 enfants, bien mieux! Ils ont adoré le cours (enfin je crois!), montrant plein d'enthousiasme, motivés pour apprendre et faire ce que je leur demandais. J'ai vraiment pu leur montrer des astuces et me suis sentie plus à l'aise et utile que pour le premier cours, me rendant compte qu'en structurant un peu le cours, je pouvais les aider.
Le week end à venir semble prometteur. J'ai éte invitée par une autre famille chez eux. Ils semblent tous vouloir m'inviter et je crois que je ne vais pas avoir le temps de m'ennuyer! C'est pour moi une immersion totale dans un autre pays avec une culture et façon de vivre bien différentes, j'adore! Ces gens sont généreux, ouverts, essayant sans cesse d'aider les autres. Je retrouve le même soutien communautaire que j'ai trouvé en République Dominicaine, les gens emmenant les autres dans leur voiture, donnant de la nourriture aux plus pauvres. Ils ont ce que la majorité d'entre nous ont perdu: la conscience que nous vivons tous dans le même monde et que nous devons tous nous entraider.
Ci-dessous sont les photos des enfants âgés de 4 ans, une génération à venir...
Je commence à m'habituer au rythme local, se lever à 6h30, déjeuner, aller à l'école, (45mn de trajet en bus ou voiture), enseigner et jouer avec les enfants jusqu'á 12h30, déjeuner avec les profs, puis rentrer à la maison, une petite sieste, ou discuter avec la famille, lire ou travailler sur l'ordi, puis le dîner vers 20h, et aller au lit vers 10/11h. Je récupère peu à peu du décalage horaire. Les premiers jours, j'étais tellement fatiguée que mes yeux se fermaient dès 7h du soir, maintenant j'arrive à veiller jusqu'à 11h, hourrah!
La semaine prochaine, les touts petits de moins de 4 ans seront là, ça devrait être sympa de jouer avec eux, ils sont tellements mignons à cet âge!
A bientôt pour de nouvelles aventures!
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