Je me trouvais dans l'un des quartiers les plus pauvres de Babahoyo et ma gorge se serrait au fur et à mesure que nous nous approchions de la maison de Monica. La plupart des maisons étaient faites de planches et construites sur pilotis pour éviter les inondations. Quelques unes avaient une structure en ciment, mais la plupart étaient supportées par des bambous. On entendait la musique à fond dans plusieurs maisons, et on pouvait voir les gens dormir dans des hamacs ou s'asperger d'eau avec des bidons dehors. Partout, des chiens et chats dormaient à l'ombre.
Il faisait très chaud ce jour là et on pouvait sentir la chaleur à l'intérieur de la maison, malgré tous les courants d'air passant par les insterstices des planches et les fenêtres. L'intérieur n'était pas si mal par rapport à ce à quoi je m'attendais. Monica vit là avec son mari, ses deux enfants de 3 et 5 ans et sa belle mère à qui appartenait la maison. Agée de 23 ans, Monica avait donc été maman à 18 ans, ce qui n'est pas trop mal comparé a d'autres mamans que j'ai rencontrés, dont une de 20 ans avec une petite fillede 8 as...
Dans la maison, ils ont l'electricité et l'eau courante depuis 3 semaines. Avant ils avaient l'eau du puits. Il y a 2 chambres, l'une pour la grand mère, l'autre pour les parents et les 2 enfants. Ils ont aussi un chat et ses 3 petits, un chien et sa portée de 3 chiots, un cochon, un canard et plusieurs poules. La conversation était anodine, le but étant de parler avec eux, du travail du mari, des enfants, mais pas du tout en abordant par exemple les raisons de l'absence de l'enfant à l'école. L'objectif est plus d'apprendre à les connaître et de voir dans quelles conditions ils vivent tout en créant une relation personnelle avec eux. Nous avons pris des photos et avons bien ri quand j'ai demandé à Monica de me faire un beau sourire car elle prenait un air trop sérieux, regardez ce premier cliché
L'un des voisins étant Jacinta, la cuisinière de l'école, donc nous nous sommes arrêtés pour discuter avec elle. J'ai été choquée par leur pauvreté. Ils ont en effet la maison la plus pauvre du quartier, directement construite à même le sol, sans aucune protection de la pluie; si jamais il tombait de fortes averses, la maison serait sans nul doute inondée. 7 enfants à élever et nourrir, les deuxx parents travaillant pour essayer de construire la maison sur du ciment avant qu'elle ne soit inondée. Ils nous ont offert des mangues... Je n'arrête pas de m'étonner devant l'hospitalité ici, même des plus pauvres, qui partageront ce qu'ils ont avec vous. Quelles médiocres conditions d'hygiène: des détritus partout, poussière, chaleur... En plus des 7 gamins, ils ont 9 canards, chats et chiends et poules bien entendu... les murs de la maison sont protégés comme les autres par des protections en plastique pour éviter que l'eau ne rentre par les insterstices entre les planches...
Le mari parlait de l'argent dont ils avaient besoin pour terminer le ciment, seulement $70 et ils pouvaient contruire les murs en briques et faire le plancher. J'eus envie de leur donner sans plus y penser, mais je ne les avais pas sur moi et de plus, je voulais en parler à Oscar avant pour savoir comment je pouvais les aider.
C'est en voyant ce genre de choses qu'on prend conscience de la chance que l'on a de naître dans un pays riche. Ces gens ne font que survivre, pour avoir de quoi se nourrir et nourrir leur famille. Cependant, comme en République Dominicaine, on voit tout le monde avec des portables, des appareils photos numériques et choses que l'on pourrait croire optionnels. Mais ce n'est pas à moi de juger, juste de présenter les faits et d'exprimer mes sentiments: beaucoup de tristesse, le désir de vivre dans un monde meilleur et de faire quelque chose pour eux. On se plaint de la crise en Eruope, mais croyez moi, quand on visite ce genre d'endroit, on réalise que ce n'est rien par rapport au quotidien des gens ici.
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